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Politique cantonale

Grand Conseil. Les députés entrent en matière sur un budget 2025 qui ne fait que des mécontents

Une partie de la droite, dont l’UDC, aurait préféré retourner le budget à l’expéditeur, à savoir le Conseil d'Etat. Mais le pragmatisme l’a emporté.

L'équilibre du budget présenté par Jean-Pierre Siggen tient notamment à la non-indexation des salaires du personnel de l’Etat.Charly Rappo

Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

Aujourd’hui à 18:45

Temps de lecture : 2 min

Le budget 2025 de l’Etat de Fribourg ne fait que des mécontents. Mardi après-midi au Grand Conseil, les députés ont critiqué tour à tour les options prises pour atteindre l’équilibre financier. La droite s’inquiète du manque de mesures pour contenir les charges, la gauche estime que les besoins de la population ne sont pas suffisamment couverts.

Mais le gouvernement cantonal tient la barre puisqu’à ce stade, sa version l’emporte. Le Grand Conseil a refusé par 78 voix contre 25 une proposition de non-entrée en matière présentée par l’UDC Stéphane Peiry (Corminboeuf). Il a ensuite refusé de multiples amendements provenant essentiellement des rangs de la gauche afin d’augmenter les moyens alloués dans les domaines du social et de l’éducation. Les demandes concernaient notamment l’HFR, le Service enfance et jeunesse (SEJ), Solidarité femmes, Point Rencontre, les travailleurs sociaux en milieu scolaire ou encore les bourses cantonales.

Les débats sont loin d’être terminés. Les députés continueront ce mercredi à passer en revue les différents postes.

Tel qu’il a été présenté le 2 octobre par le ministre des Finances Jean-Pierre Siggen, le budget de l’Etat présente un excédent de revenus de 0,7 million de francs pour un total des charges de 4,3 milliards, en hausse de 2,1% par rapport au budget 2023. Sur le papier, le projet est conforme à la Constitution cantonale, mais il repose sur un revenu extraordinaire de la Banque nationale suisse, des prévisions fiscales plus optimistes et le renoncement à l’indexation des salaires du personnel de l’Etat.