Glâne. passe d’armes entre les candidats à la préfecture

Election » Près de 200 personnes ont assisté, jeudi à Romont, au débat de La Liberté et La Gruyère entre les candidats au siège de préfet. Durant 1 h 30, Valentin Bard (plr), Lukas Bieler (pvl), Sarah Devaud (indépendants-udc) et Daphné Roulin (les verts) ont tenté de se distinguer.

Les fusions de communes sont inéluctables, selon Valentin Bard, notamment en raison de charges liées élevées. Il en appelle à un équilibre entre proximité et efficacité dans ce processus, et à la prise en compte de la géographie, l’image d’un Nord glânois tourné vers Payerne, Fribourg, ou d’un Sud orienté vers l'Arc lémanique. Pour Lukas Bieler, les fusions ne régleront pas le problème des charges, quand bien même le PVL voit d’un bon œil la perspective d’une Glâne à 13 communes. Sarah Devaud perçoit une taille critique des communes à environ 5000 habitants, notamment pour garantir des services de proximité. Mais ces fusions doivent être naturelles, issues de la base. A ce titre, Daphné Roulin pense que «le préfet n’a plus besoin d’être un moteur», car le processus est en cours.

Se présentant en fervente défenseuse de l’autonomie communale, Sarah Devaud pense que cette autonomie va «perdre un peu de sa force», en raison de la vision imposée par le Plan directeur cantonal (PDCant). Son antidote: «une vision régionale» à définir. Que veut aussi développer Lukas Bieler. Et que la verte Daphné Roulin ambitionne d’incarner par un plan climat intercommunal, «pour défendre le bien-être et la qualité de vie des citoyens».

Quant aux associations de communes, elles répondent à une nécessité, défend Valentin Bard. «L’alternative est cantonale, et vous n’avez plus rien à décider.» Lukas Bieler fustige le fonctionnement des associations de communes, pas suffisamment «challengées» par les communes.

Le vert’libéral souhaite la mise à disposition d’espaces à prix abordable pour jeunes entrepreneurs. Les intérêts des PME doivent certes être pris en compte, réplique Sarah Devaud, mais dans une approche qui inclut ceux de l’agriculture et des familles. Au nom de la préservation de la qualité de vie. Sur ce point, Daphné Roulin compte encourager une économie circulaire qui commence par l’agriculture. Valentin Bard remarque que les contraintes du PDCant conditionnent la marge de développement du district autour de zones mixtes: «Le préfet n’a aucune compétence pour proposer du terrain aux entreprises. Il n’a pas de budget. Par contre, il peut être le porte-parole.»