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Goya Onda. le projet se heurte à des principes fondamentaux d’aménagement

Le Conseil d’Etat enterre le projet Goya Onda à Morlon en le supprimant du plan directeur cantonal

Le projet de vague artificielle ne pourra pas voir le jour au bord du lac de la Gruyère à Morlon. © Jean-Baptiste Morel

Maud Tornare

Maud Tornare

2 septembre 2023 à 00:55

Goya Onda » Il n’y aura pas de vague de surf sur le lac de la Gruyère à Morlon. «Le Conseil d'Etat va supprimer la fiche de projet Goya Onda du plan directeur cantonal», indiquait vendredi la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME). Cette décision met fin à tout espoir des promoteurs de voir leur projet se réaliser à cet endroit. Le Conseil d'Etat a ainsi suivi l’avis de la Confédération qui estimait que ce projet n’était pas compatible avec les principes de la loi sur l’aménagement du territoire.

«C’est une décision clairvoyante et courageuse»
Alain Publioz

Cette décision intervient alors que le Conseil d’Etat a ouvert la consultation sur la première modification du plan directeur cantonal. «La majorité des personnes consultées se sont opposées au projet de vague artificielle sur le lac de la Gruyère et ont demandé son retrait du plan directeur cantonal», rappelle la DIME. L'Office fédéral du développement territorial (ARE) avait quant à lui réservé un accueil cinglant au projet. «La Confédération a dit de manière claire qu’elle ne voit pas comment légaliser ce type de projet à l’emplacement prévu. En sachant pertinemment qu’elle dira non à la fin, cela n’a pas sens de le maintenir dans le plan directeur cantonal. Il n’aurait pas été très honnête de continuer à donner de faux espoirs aux porteurs du projet», indique le conseiller d’Etat et directeur de la DIME, Jean-François Steiert.

Atteintes au paysage

Dans son rapport d’examen, l’ARE avait émis la plus grande réserve quant à la possibilité que ce projet puisse être approuvé par la Confédération. Selon l’ARE, le projet touristique avec sa surface lacustre de 11,5 hectares et son complexe hôtelier de 75 lits se heurte à des principes fondamentaux d’aménagement. Le projet butait notamment sur l’article 24 de la loi fédérale qui prévoit que les constructions ou installations hors de la zone à bâtir doivent être imposées par leur destination. «C’est le cas par exemple des stations d’épuration qui ne peuvent pas être construites ailleurs qu’au bord d’un cours d’eau. Or, une vague artificielle n’a pas obligatoirement besoin d’être aménagée au bord d’un lac», indique Jean-François Steiert. La Confédération pointait également du doigt les atteintes au paysage, à la nature et à la faune.

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