L’Etat de Fribourg lance un concours pour les agriculteurs soucieux du climat
Un concours doté de 80'000 francs doit permettre aux exploitations agricoles de concrétiser un projet visant à renforcer la résilience face aux changements climatiques. Il a été présenté ce vendredi par le Conseil d’Etat
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30 septembre 2023 à 01:00
Changements climatiques » Les agriculteurs qui ont une idée novatrice et durable pour leur exploitation peuvent décrocher un soutien financier de l’Etat, et des conseils pour la concrétiser. A cet effet, un concours doté de 80'000 francs vient d’être lancé. Les dossiers sont à déposer jusqu’au 15 janvier 2024.
L’agriculture subit les aléas du climat. Elle doit s’y adapter tout en réduisant elle-même ses émissions de gaz à effet de serre. Le Plan climat du canton de Fribourg comprend ainsi un volet agricole, assorti de 30 mesures pour un budget de 4 millions de francs. Le concours présenté ce vendredi en conférence de presse en fait partie. «Nous voulons favoriser les initiatives venant du terrain, des familles paysannes», a lancé Didier Castella, responsable de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts.
Un étang pour l’exemple
«Nous devons à la fois produire et respecter notre outil de travail qu’est la nature»
Didier Castella
La présentation s’est déroulée à Grolley, sur l’exploitation de Francis et Jean-Bernard Bapst. Leur production principale est celle de la pomme de terre. Après une année marquée par la sécheresse, père et fils ont cherché une solution. Et ils l’ont trouvée en aménageant un étang d’irrigation, lequel récupère les eaux de ruissellement sans toucher à la nappe phréatique. Ils ont fait un pas de plus en installant des sondes dans la terre, ce qui leur permet d’avoir des indications précises sur les besoins en eau. Ils procèdent également à un arrosage ciblé. L’installation a coûté 200'000 francs, subventionnée à hauteur de 50%. «Avec ce système, nous avons une production de meilleure qualité et un meilleur rendement», explique Francis Bapst.
Cette installation est un exemple de ce que l’Etat entend soutenir, c’est-à-dire une agriculture productrice résiliente. «Il ne faut pas produire moins, mais mieux. La sécurité alimentaire est une priorité», a insisté Didier Castella. Des propos qui rassureront le monde agricole mis sous pression par les contraintes environnementales. Pour le conseiller d’Etat, il n’est ainsi pas question de réduire le cheptel, malgré sa responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre. Si la consommation de viande doit être réduite, la production de lait reste nécessaire. Il faudrait même l’augmenter pour répondre aux besoins, a-t-il estimé.
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