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Régions

Manifestation. Des Erythréens ont voulu en découdre à Villars-sur-Glâne

La police a empêché samedi une confrontation entre ressortissants pro et anti régime, en marge d’un rassemblement dans une salle communale.

Les forces de l’ordre ont empêché un affrontement direct entre ressortissants érythréens. © Police cantonale fribourgeoise

Charles Grandjean & Magalie Goumaz

Charles Grandjean & Magalie Goumaz

18 février 2024 à 21:15

Temps de lecture : 1 min

Un rassemblement d’Erythréens favorables au régime d’Isaias Afwerki a tourné court samedi à l’école de Cormanon, à Villars-sur-Glâne. Venus de différents cantons, des compatriotes opposés à ce même régime ont voulu en découdre. Ils étaient armés de bâtons de bois et de cailloux.

Sur le qui-vive dès le matin, la Police cantonale fribourgeoise est parvenue à éviter que la situation ne dégénère. «Une prise de contact a été établie vers 8 heures avec les organisateurs du rassemblement», indique l’adjudant Bernard Horner, porte-parole de permanence.

Matériel saisi

Sur place, la police cantonale constate la présence d’une huitantaine de personnes issues de la communauté érythréenne. «Ils avaient loué une salle pour leur réunion pacifique, laquelle ne nécessitait aucune autorisation de manifestation. Ceux-ci craignaient la venue de compatriotes violents opposés à leur réunion», précisent les forces de l’ordre.

Dans le courant de la matinée, la police effectue des contrôles routiers. Qui lui permettront notamment de saisir des bâtons et autres objets dangereux, tels que des barres de fer ou manches de hache, à l’intérieur de véhicules.

La tension monte au fur et à mesure que les contre-manifestants tentent de converger vers Cormanon. En effectif réduit, la police doit alors faire usage de sprays au poivre «afin de contenir à distance quelques fauteurs de troubles».

Aussi, le camp d’en face, réuni à la salle de Cormanon doit abréger sa fête «sur décision de la préfète en milieu de journée», indique Bernard Horner, en référence à la magistrate Lise-Marie Graden, présente sur les lieux. «Plus d’une centaine de personnes étaient attendues au rassemblement. Toutes ne sont pas venues», explique le porte-parole.

La police fait boucler vers 12 h 30 le périmètre entre l’école et le théâtre Nuithonie. Il le restera une bonne partie de l’après-midi.

Encerclés par la police

En début d’après-midi, forces de l’ordre et contre-manifestants s’observent. Plusieurs d’entre eux arborent le drapeau de l’opposition ou portent un bâton de bois à la main. «Nous avons appris hier soir (vendredi, ndlr) qu’ils voulaient venir faire la fête ici. Ce sont des réfugiés comme nous, mais ils soutiennent le régime», explique Hailemairam Girmay, l’un de ces contre-manifestants venu signifier son désaccord. Pour lui, une telle réunion en faveur du régime n’est pas tolérable. «Nous sommes des réfugiés, nous avons connu la dictature.»

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