Une visite princière à Romont

Glâne » «Il arrive!», s’exclame l’un des convives. Inutile de préciser le nom de l’illustre individu dont la simple annonce de l’entrée a fait baisser d’un cran le volume sonore du réfectoire du Café suisse, samedi à Romont. Ce faux-semblant de calme est aussitôt comblé par l’hymne royal italien – fierté d’une nation jusqu’en 1946 – craché d’un haut-parleur de Smartphone.

A l’image d’écoliers appliqués, ces élégantes dames et distingués messieurs se lèvent dès son entrée. Le voilà qui franchit le seuil du réfectoire. «Avanti Savoia!», lance Nicolas Gagnebin, avocat proche de la Maison de Savoie, officiellement grand trésorier des Ordres dynastiques de ladite Maison. Le cri de ralliement suscite la salve d’applaudissements d’une assemblée récompensée de sa patience. La personnalité tant attendue n’est autre que Victor-Emmanuel de Savoie, prince de Naples, duc de Savoie et accessoirement résident genevois. «Monseigneur» pour les intimes du jour. Fils du dernier roi d’Italie, Humbert II. Ce dernier ayant connu l’exil en 1946, après un règne de 35 jours seulement, la faute à l’instauration de la république.

C’est à Dominique Ayer, ancien président de la Bourgeoisie de Romont, que l’on doit cette «Journée au pays du comte de Romont», qui a vu défiler une partie du gotha de la Maison de Savoie entre la collégiale et le château de Romont.