Logo

Canton

Courtepin. un budget grevé par les charges liées

Finances et accueil extrascolaire étaient au cœur de la dernière séance du Législatif de Courtepin

Le budget 2023 de la commune de Courtepin présente un déficit de 1,29 million de francs sur des charges d’environ 24,25 millions.

 Nicole Rüttimann

Nicole Rüttimann

19 décembre 2022 à 02:01

Lac » Scolaire, éolien et finances figuraient la semaine dernière au menu d’une séance du Législatif de Courtepin. Plat de résistance de la soirée, le budget 2023. Celui-ci présente un déficit de 1,29 million de francs sur des charges d’environ 24,25 millions, alors qu’une perte limitée à 420’000 francs était prévue dans le plan financier. Cette différence s’explique principalement par deux surprises, a relevé le conseiller communal responsable des finances, Eric Vonlanthen: les charges liées à la réorganisation de la défense incendie. Et celles liées au Réseau santé du Lac (RSL).

Côté RSL, les charges, avec la réorganisation du réseau, ont en effet augmenté de 400’000 fr. pour Courtepin. Et si les délégués du RSL ont récemment refusé le budget, ces 400’000 fr. sont restés inscrits dans celui de Courtepin dans l’attente du nouveau budget du RSL. «Courtepin est en mesure de supporter cette charge supplémentaire grâce à sa fortune qui s’élève actuellement à 10 millions de francs. Mais ce n’est pas le cas de toutes les communes», a relevé le conseiller communal. La réorganisation de la défense incendie a aussi un impact financier sur Courtepin. Les statuts de l’association des communes du district du Lac, incluant ce point, ont été approuvés. Mais dans ce cadre, la suppression de la taxe non-pompier représente un coût supplémentaire de 180’000 fr. par an pour la commune, auquel s’ajoutent des frais pour la professionnalisation, portant le total de charges supplémentaires pour le budget 2023 de Courtepin à 429’000 fr.

Agrandir les locaux

Ces 829’000 fr., combinés à des rentrées en baisse au niveau de la péréquation financière, et des charges de personnel administratif en hausse, expliquent la différence de 1,3 mio, a relevé Eric Vonlanthen, qui semble avoir convaincu: le législatif a validé le budget par 42 oui et une abstention.

Le total des investissements pour 2023 s’élève, lui, à plus de 1,6 million. Tous les crédits ont été validés. Dont justement 834’000 francs pour la participation à la réfection des homes du Réseau santé du Lac. Et 500’000 fr. pour l’agrandissement de l’accueil extrascolaire (AES) du pavillon scolaire à Courtepin. Une évaluation des besoins, faite tous les 4 ans sur la base des outils donnés par le Service de l’enfance et de la jeunesse, a montré que l’accueil manque de place.

Ce projet, a informé l’exécutif, vise donc à agrandir les locaux pour arriver à 48 places enfants contre une trentaine actuellement. Il prévoit, entre autres, de fermer le balcon pour gagner de l’espace, créer des vestiaires, une salle de repos et de lecture et de rafraîchir les locaux. Le projet a suscité des questions, notamment en lien avec un autre, envisagé plus tard, qui réunirait crèches et AES sous un même toit. Mais si ce dernier projet se réalise, rien ne sera perdu: les locaux transformés pourront être reconvertis en salles de classe, a rassuré l’exécutif.

Enfin, un montant de 270’000 fr. est destiné à la réalisation d’une zone 30 km/h dans 4 secteurs de la commune: Courtaman-école, Courtepin-Genevrés et son dépose-minute, le secteur de Pensier et celui de Wallenried-centre. Ce point a soulevé plusieurs questions. L’exécutif a détaillé la façon dont il serait réalisé, avec la pose de potelets, et, côté sécurité, a évoqué diverses options pour s’assurer entre autres que la vitesse du trafic soit limitée.

Règlement à revoir

Le point sur le règlement du Conseil général a lui été reporté. Ce règlement avait déjà été présenté, et remanié. La version actuelle contient donc de nombreux changements, ont fait remarquer plusieurs membres. Le groupe Courtepin Ensemble a déposé un postulat demandant que ces modifications figurent clairement sur le document et proposant de distinguer celles apportées par le Service des communes, de celles apportées par l’exécutif. Un postulat validé par le législatif. Le bureau se réunira en janvier, – l’exécutif est convié – pour décider des suites à donner au dossier, a indiqué le président du législatif, Michel Schafroth.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus