Le Mouret-Solidaire, ces bénévoles du cœur

Le Mouret » Aller chez le médecin, faire ses courses ou même cuisiner. Des activités quotidiennes qui posent parfois des difficultés aux aînés ou aux personnes limitées dans leur mobilité. Pour leur venir en aide, l’association Le Mouret-Solidaire leur propose, depuis 13 ans, des services personnalisés. Son objectif est double: permettre aux individus isolés de conserver des liens sociaux et favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.

«Durant mon mandat de conseillère communale, j’ai été régulièrement interpellée par des personnes âgées qui souffraient de solitude», se souvient Gisèle Marthe, fondatrice et présidente de l’association. Un questionnaire envoyé par l’élue d’alors aux habitants du Mouret âgés de plus de 65 ans permet de clarifier leurs besoins. Soutenue par les autorités de sa commune, la conseillère réunit un groupe de volontaires qui créera en 2009 l’association privée à but non lucratif Le Mouret-Solidaire. Le projet est ainsi né avant la loi cantonale sur les seniors, Senior+, qui demande aux communes de mettre sur pied certaines prestations. De 13 bénévoles actifs au début, l’association est passée à 25 volontaires.

Un menu prêt-à-manger

«Toutes les personnes sont accueillantes et reconnaissantes, mais on peut toujours avoir une surprise et tomber par exemple sur quelqu’un qui n’a pas pu se lever de son lit», témoigne Nicole Stempfel, qui livre depuis 9 ans des repas à domicile pour l’association. Coiffeuse de formation, elle effectue la tournée un mardi sur deux. Premier rendez-vous: 11 h devant les cuisines de l’institut des Peupliers, à Oberried, où est préparé le menu du jour. Nicole Stempfel y réceptionne les boîtes contenant les repas à livrer.

«Certaines personnes ont envie de papoter, d’autres moins»
Nicole Stempfel

«Nous avons remplacé les barquettes en plastique par des bacs isothermes avec de la vraie vaisselle. C’est plus durable», explique Gisèle Marthe. Le Mouret-Solidaire gère depuis 2011 ce service dont bénéficient une dizaine de demandeurs réguliers et une vingtaine de demandeurs occasionnels, 245 jours par an.

«Bonjour, vous allez bien? C’est la livraison du repas. Bon appétit!» lance avec entrain Nicole Stempfel. Laquelle ne manque pas d’échanger quelques mots avec chacun de ses clients du jour, qui l’attendent parfois assis à table, verre de vin et couverts devant eux. Des moments d’échange dont certains semblent plus friands que d’autres: «Certaines personnes ont envie de papoter, d’autres moins», confie la livreuse en souriant.