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Canton

Fribourg dit adieu à une génération dorée

Notre journaliste Philippe Castella réalise un bilan de mi-mandat des élus fribourgeois à Berne.

Le tympan de la façade nord du Palais fédéral est resté vide jusqu'ici. Un concours doit y remédier (archives).GAETAN BALLY

Philippe Castella

Philippe Castella

13 décembre 2021 à 20:43

Il y a dix ans, jour pour jour, Alain Berset était élu au Conseil fédéral. C’est le jour de gloire pour la députation fribourgeoise à Berne qui élit un des siens au gouvernement. Le camp vaudois et son tonitruant candidat Pierre-Yves Maillard n’ont toujours pas vraiment digéré cette amère défaite. La presse zurichoise s’intéresse à ce petit canton, vivier de politiciens de premier plan. Avant le sacre de Berset, les élus fribourgeois avaient déjà joué un rôle décisif quatre ans plus tôt dans l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. La députation fribourgeoise est alors considérée comme la plus forte du pays.

Elle ne le sait pas encore, mais ce 14 décembre 2011 marque aussi le début de son déclin, tel le soleil ayant atteint son zénith. Ce jour-là, elle perd l’une de ses pointures avec l’élection d’Alain Berset. Elle avait déjà dit adieu au chrétien-social Hugo Fasel en 2008 et Thérèse Meyer-Kaelin venait de se retirer.

Le dernier des Mohicans

Cette génération dorée va encore connaître de belles années et continuer de peser sur la politique suisse. Ça se gâte surtout à partir de 2015 et le retrait du sénateur démocrate-chrétien Urs Schwaller. Puis en 2017, le socialiste Jean-François Steiert troque son siège à Berne contre un fauteuil au Gouvernement fribourgeois. En 2019, le démocrate-chrétien Dominique de Buman se retire et l’UDC Jean-François Rime n’est pas réélu. Dans la foulée, Christian Levrat quitte la présidence du Parti socialiste avant de partir en facteur cet automne pour la présidence du conseil d’administration de La Poste.

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