Intervention. Engins incendiaires découverts à Courtepin, véhicules militaires brûlés à Grolley
Lors d’une perquisition effectuée dans l’appartement d’un homme de 28 ans interpellé lundi matin, les agents ont découvert des engins incendiaires artisanaux.
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30 septembre 2024 à 14:24, mis à jour à 15:57
L’interpellation d’un motard ayant fui un contrôle policier dans la nuit de dimanche à lundi a débouché sur une affaire d’une ampleur encore incertaine. En perquisitionnant lundi matin le domicile de cet homme de 28 ans à Courtepin, les agents sont en effet tombés sur plusieurs engins incendiaires artisanaux. Un peu plus tard, les forces de l’ordre ont été averties que plusieurs véhicules militaires avaient été brûlés au Centre logistique de l’armée (CLA) de Grolley. Les affaires sont vraisemblablement liées, a communiqué lundi après-midi la Police cantonale fribourgeoise.
Vers 3 h 30 du matin, le motard qui roulait de Belfaux en direction de Misery était parvenu à échapper à une patrouille de police avant de forcer un barrage à Courtepin, à la route de l’Industrie. Retrouvé et interpellé un peu plus tard dans le village, il a été emmené au poste et placé en arrestation provisoire.
Démineurs sur place
En perquisitionnant son domicile, situé à l’impasse du Verger à Courtepin, les agents ont découvert plusieurs dispositifs incendiaires artisanaux. La route des Marais a alors été fermée à la circulation et les spécialistes du groupe Neutralisation, enlèvement, détection d’engins explosifs (NEDEX) de la Police cantonale vaudoise ont été appelés sur place.
Gino Frangone, porte-parole de la Police fribourgeoise, ajoute que les immeubles 2 et 4 de l’impasse du Verger ont été évacués préventivement durant l’opération. Neuf personnes et deux chiens ont ainsi été déplacés en lieu sûr.
Plus tard dans la matinée, la Police cantonale a été avisée que plusieurs véhicules de l’armée avaient été endommagés par le feu au CLA de Grolley. Selon les premiers éléments de l’enquête, les faits seraient liés.
Importants moyens engagés
«Il n’y a aucun danger pour la population», tient à préciser Gino Frangone, ajoutant qu’aucune autre information ne sera communiquée à ce stade.
Une procédure pénale a été ouverte par le Ministère public fribourgeois et d’importants moyens ont été engagés autant préventivement que pour les mesures d’enquête à Courtepin et Grolley: pompiers, ambulances, enquêteurs et spécialistes se sont déplacés sur les lieux.