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Canton

Des écrans interactifs des CFF sabotés par des activistes

Les CFF vont porter plainte pour les dégradations commises sur plusieurs écrans tactiles dans certaines gares du canton

En ciblant les petits gestes écologiques demandés à la population, les inconnus du 1er février prétendent dénoncer une consommation d’énergie qu’ils estiment autrement plus importante.

 Sylvain Cabrol

Sylvain Cabrol

14 février 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Activisme » Des militants anonymes revendiquent la dégradation et la destruction d’écrans tactiles interactifs dans plusieurs gares CFF du canton de Fribourg. Les faits se seraient produits dans la nuit du 31 janvier au 1er février. Dans leur communiqué diffusé le lendemain de l’opération, les activistes critiquent «l’aberration écologique, énergétique et économique que représentent ces écrans transpirant l’inutilité et qui restent allumés toute la nuit». Contacté par retour de mail, ce «groupe d’action» dépourvu de nom a indiqué à La Liberté être passé à l’acte «à Cottens, Léchelles, Chénens ou encore Cousset», tout en précisant que «l’action était décentralisée», ce qui laisse entendre que d’autres sites auraient été vandalisés.

500

gares seront équipées du dispositif

L’installation des écrans tactiles incriminés dans ces revendications avait été annoncée en 2020 par la société ferroviaire. L’objectif était d’offrir aux voyageurs une information en temps réel sur l’état du trafic et des perturbations. A terme, ces écrans doivent remplacer les traditionnelles fiches jaunes des départs, mais aussi les plans de lignes et de services de remplacement. Suite à une phase-pilote en 2020, durant laquelle un appareil a notamment été installé à la gare de Guin, le dispositif a été progressivement déployé dans 500 gares de petite et moyenne importance, avec un achèvement projeté à la fin 2023.

Mutisme des CFF

Dans leur communiqué de presse de l’époque, les CFF indiquaient que l’avis des usagers était le bienvenu. Une invitation à laquelle les inconnus du 1er février ont répondu à leur façon. «On a assez pissé sous la douche», «STOP Ecran Partout», «Ceci est une critique»: des motivations écologistes et anticonsuméristes on ne peut plus univoques. Joint à ce sujet le 1er février, Frédéric Revaz, chef adjoint du service de presse des CFF pour la Suisse romande, a refusé de commenter ce qu’il qualifie d’«acte de vandalisme», encourageant la presse à jeter un voile pudique sur cette affaire.

Les questions de La Liberté concernant l’ampleur des dégradations, leur nombre, les sites touchés, ainsi que l’impact de cette action sur la qualité du service pour les voyageurs n’ont suscité aucun commentaire de la part de la compagnie fédérale des chemins de fer. Sur ce dernier point, les militants anonymes insistent sur le fait qu’ils n’auraient «touché ni aux distributeurs de billets, ni aux horaires papier». Les questions posées au porte-parolat des CFF au sujet de la consommation électrique journalière des dispositifs endommagés sont également restées sans réponse.

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