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Canton

Des cloches trovalisées à Epagny

Les Ateliers Firmann viennent de s’installer dans leurs quartiers. A nouvelle usine, nouveaux processus

«A Bulle, nous passions nos cloches à l’acide. A Epagny, ce n’est plus possible», explique Julien Firmann.

 Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

4 avril 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Métal » Déménagement de Bulle à Epagny terminé: les Ateliers Firmann fonctionnent depuis deux mois à plein régime dans leur nouvel écrin, à deux pas de l’aérodrome. Ne reste qu’à trouver la poutre généreuse qui permettra d’exposer in situ la collection de cloches historiques de la firme, confectionnées de 1906 à 2021 dans les ateliers de la Léchère, à Bulle. Des cloches d’une autre génération, si l’on peut dire, puisque ce déménagement à Epagny aura une incidence sur le processus de fabrication des 30’000 cloches produites chaque année par la société.

«A Bulle, nous passions nos cloches en tôle d’acier à l’acide, pour enlever la calamine, une couche d’oxydes due à la température de fabrication», explique Julien Firmann, patron de l’entreprise. «Ce recours à l’acide était traditionnel, toléré historiquement, mais pas forcément écologique. Ici, à Epagny, nous aurions dû mettre en place des mesures strictes et coûteuses. Nous avons cherché un autre chemin: nous allons les trovaliser.» Traduction?

Polies en fût

«Les sonnailles seront placées dans un tonneau, avec des matériaux plus ou moins abrasifs. Ce tonneau, que nous devons encore fabriquer et isoler, sera mis en mouvement. Les cloches, en se tapant les unes contre autres, deviendront ainsi brillantes et lisses. Il sera installé dans un demi-container maritime, à l’extérieur de l’usine, côté aérodrome. Nous calerons nos horaires sur celui des hélicoptères voisins, pour noyer le bruit», sourit le patron. Et de préciser que les ateliers trovalisaient déjà les cloches, mais pas aussi intensivement, et que la piste complémentaire du sablage est aussi à l’étude.

Le processus de peinture des cloches va également changer. «En raison des normes, nous devons désormais récupérer la chaleur dégagée lors de l’aspiration de l’air du local de peinture. Cela représente jusqu’à 4000 m3 d’air par heure. Cet investissement est important – environ 100’000 francs –, mais il permettra de chauffer la halle de manière plus écologique.» La peinture, elle, ne changera pas: «Ce sera toujours à l’eau.»

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