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Syrie. Près de 50'000 déplacés en quelques jours en Syrie, selon l'ONU

L'escalade du conflit dans le nord-ouest de la Syrie a conduit près de 50'000 personnes à fuir en quelques jours, a indiqué lundi le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Plus de la moitié des déplacés sont des enfants.

Les opérations humanitaires de l'ONU ont dû être largement suspendues dans certaines zones d'Alep, d'Idleb et d'Hama.KEYSTONE/AP

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 01:30, mis à jour à 01:51

Temps de lecture : 1 min

"Au 30 novembre, plus de 48'500 personnes avaient été déplacées, une forte augmentation en comparaison aux 14'000" recensées le 28 novembre, précise l'OCHA. Son chef, Tom Fletcher, s'est inquiété sur le réseau social X de la situation de "dizaines de milliers de personnes" en train de fuir.

Les opérations humanitaires de l'ONU et de ses partenaires ont dû être "largement suspendues" dans certaines zones d'Alep, d'Idleb et d'Hama, a précisé Stéphane Dujarric, le porte-parole du chef de l'ONU António Guterres, notant l'impossibilité d'accéder notamment aux entrepôts où l'aide humanitaire est stockée.

"Cela a provoqué de graves perturbations pour l'accès de la population à une aide vitale", a-t-il ajouté. Il s'est également inquiété de l'aggravation de la situation sanitaire, notamment "en raison de la présence de corps non enterrés et du manque d'eau potable".

Revers cinglant du régime

La Syrie vit déjà l'une des pires crises humanitaires au monde, avec 16,7 millions de personnes ayant besoin d'aide humanitaire et 7 millions de déplacés, a-t-il rappelé.

Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011, le régime a perdu totalement le contrôle d'Alep, la deuxième ville de Syrie, un revers cinglant infligé par une coalition de groupes rebelles dominée par les islamistes radicaux.

Les combats, les premiers de cette ampleur depuis 2020, accompagnés de bombardements aériens syriens et russes, ont déjà fait plus de 500 morts, selon une ONG.