Paul Grossrieder ancien directeur du CICR
12 juin 2024 à 00:00
La plupart des analyses sur la guerre à Gaza développent un narratif qui commence le 7 octobre 2023, comme si les relations israélo-palestiniennes débutaient à cette date. Or, chacun sait que cette histoire est beaucoup plus longue et que les attaques – hautement condamnables – commises par le Hamas ne sont qu’une date marquante parmi d’autres dans ces relations tumultueuses. En l’état, on peut admettre que, après la création de l’Etat d’Israël en 1948, c’est l’année 1967, avec le début de l’occupation militaire des territoires palestiniens (Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est) qui fut un tournant décisif de cette histoire. Depuis lors, il existe un occupant et un occupé. Dans ce contexte, on oublie trop souvent que le peuple occupé possède un droit de se défendre.
Exprimer ses regrets et présenter des excuses n’est pas tâche facile. Cela requiert doigté et surtout humilité, car cela implique de reconnaître ses erreurs et donc sa faillibilité. Le mot «excuse» lui-même possède une acception peu glorieuse: donner d...
