23 octobre 2015 à 20:01
Ainsi, l’Union démocratique du centre (UDC) aimerait liquider Christian Levrat, que les journalistes suisses à Berne considèrent comme le champion des parlementaires, tous partis confondus. Il faut être d’une mauvaise foi crasse pour ne pas reconnaître le bilan exceptionnel du conseiller aux Etats Levrat, pour son canton de Fribourg en particulier. Les électeurs l’ont bien compris, près de la moitié d’entre eux (43,5%) lui accordant leur soutien.
Mais l’UDC croit à un électorat versatile qui abandonnerait son premier choix en l’espace de trois petites semaines! Dans l’euphorie de la victoire, le coup de force de l’UDC est sans doute le coup de trop. Il abandonne sans complexe son refrain bien connu: «Il faut écouter la volonté populaire.» Le peuple a parlé, Levrat et Vonlanthen distancent largement leurs poursuivants.
Et si d’aventure le Singinois Vonlanthen faisait les frais de ce coûteux exercice, le canton en sortirait-il vraiment gagnant? Cette question, l’UDC ne semble pas se la poser, elle veut jeter à tout prix du sable dans les rouages, quitte à mettre un terme à la double représentation linguistique des Fribourgeois au Conseil des Etats. Singinois et Lacois sont-ils prêts à un tel sacrifice? Je ne peux pas imaginer que les électeurs tournent leur veste comme l’espèrent les UDC. Mais pour valider le ticket du premier tour, il faudra, c’est impératif, retourner aux urnes, sinon le coup d’essai de l’UDC pourrait être transformé.
Quant aux abstentionnistes, je les invite à glisser leur bulletin dans l’urne à l’occasion du deuxième tour et à entériner le choix clair des électeurs du premier tour pour un canton toujours gagnant à Berne, aux Etats.
Claude Grandjean,
ancien conseiller d’Etat (PS),
Châtel-Saint-Denis
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