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Jean-François Pochon, Boulens (VD)
16 août 2024 à 13:59
Vous avez manqué la nouvelle qui aurait dû faire la une de La Liberté toute la semaine passée? Je vous la partage: les puits de carbone n’ont pas fonctionné (ou de manière beaucoup plus faible qu’attendu) en 2023. Les conséquences sont incommensurables (lire à ce propos la page de LL du 16 août, «Nos remparts naturels s’épuisent»).
Les prévisions du GIEC sont remises en cause (vers le pire). Nos économies vont voir leurs fondamentaux s’effondrer à plus grande vitesse que prévu. Nous en sommes encore à tergiverser sur le sexe des anges (ou la légalité de blocages non violents d’activistes) alors que la réflexion tous azimuts sur les changements de société (de système économique…) devrait occuper tous nos instants et toutes les têtes pensantes du pays.
L’été passé, l’étendue de la banquise était passée par un minimum absolument monstrueux (coup d’accélérateur au réchauffement, car moins de réflexion solaire) alors si les puits ne fonctionnent pas comme prévu, c’est une augmentation drastique du gradient de température qui est planifiée. Si on voulait remplacer le réchauffement actuel par des chaudières, elles auraient une puissance de 23 kW (pour une grosse maison) et seraient disposées tous les 100 mètres, sur terre, sur mer, fonctionnant 24 heures sur 24 sur toute la Terre: 51 milliards de chaudières.
Et chaque litre d’énergie fossile brûlé augmente un peu leur puissance. Le fait que 95% de cette énergie soit absorbée par les océans nous épargne un réchauffement trop abrupt de l’air, mais impacte la vie marine de manière disproportionnée. Courage.
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