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Courrier des lecteurs

Une punition collective contre tout un peuple


Léo Ruffieux, Fribourg

Léo Ruffieux, Fribourg

4 octobre 2024 à 15:44

Temps de lecture : 1 min

«Il n’y a pas de différence entre le Hezbollah et le Liban. Le Liban sera annihilé et cessera d’exister.» Ces mots glaçants, prononcés fin septembre par un ministre israélien, résonnent dans un contexte où, depuis octobre 2023, les frappes contre le Hezbollah au Liban se multiplient et témoignent d’un mépris total pour la vie humaine. Le pays déplore aujourd’hui plus de 2000 victimes et des milliers de déplacés. Des pans entiers de la population sont livrés à eux-mêmes et privés d’accès aux services de base.

Le 23 septembre, des raids israéliens ont causé la mort de 558 Libanais, marquant la journée la plus meurtrière depuis la fin de la guerre civile en 1990. Plusieurs analystes renvoient cette violence indiscriminée à la doctrine Dahiya – du nom de la banlieue sud de Beyrouth détruite par l’armée israélienne en 2006 – qui prône des représailles massives contre civils et infrastructures. De quoi rendre l’argument israélien de la «légitime défense» particulièrement déplacé.

Faut-il rappeler l’utilisation par Israël de munitions incendiaires, dont le phosphore blanc prohibé par le droit international? Et que dire des récentes explosions simultanées d’appareils de communication, opération illégale et dévastatrice sur les plans humain, matériel et psychologique? Cette punition collective infligée au peuple libanais, après vingt-deux ans d’occupation militaire et de multiples incursions armées contre son territoire, constitue une forme de terrorisme d’Etat qui doit engager la responsabilité des puissances internationales.

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