Sébastien Peiry Folly, Fribourg
Aujourd’hui à 12:07
Comment ne pas se dire que Gaza, depuis plus d’un an, démontre tristement qu’une grande partie de la communauté internationale accepte que l’on génocide des Arabes? Les Etats-Unis soutiennent politiquement, financièrement et militairement la politique génocidaire de Netanyahou, sous prétexte qu’Israël serait le rempart contre l’islamisme radical. L’UE, de son côté, adopte un double discours, pratiquant une islamophobie manifeste lorsqu’il s’agit de défendre les victimes de guerres ou de massacres. Les dirigeants arabes, eux, ferment les yeux, par crainte de perdre leurs intérêts économiques.
Bon nombre de médias occidentaux invisibilisent les massacres en ne mentionnant pas le «nombre de civils tués», mais le «nombre de personnes tuées», bien que 70% des victimes soient des femmes et des enfants. Certains d’entre eux continuent de défendre le droit d’Israël à se défendre, malgré les bombardements d’écoles, d’hôpitaux et l’utilisation de la faim comme arme de guerre.
Le Conseil fédéral, pour sa part, ne sanctionne toujours pas le gouvernement Netanyahou, bien que celui-ci soit aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crime de guerre et crime contre l’humanité. Est-ce étonnant? Non, il n’avait jamais sanctionné Israël auparavant, malgré le non-respect des résolutions de l’ONU, la colonisation en Cisjordanie ou la situation catastrophique de Gaza avant le 7 octobre.
Tout cela contribue à ce que l’opinion publique reste majoritairement indifférente à ces crimes. Nous tous sommes trop passifs face à cette tragédie.