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Léo Tinguely, coordinateur de la campagne fribourgeoise
19 août 2024 à 17:31
Dans son courrier du 13 août, Francis Egger entretient délibérément la confusion sur les objectifs de l’initiative pour la biodiversité, en affirmant que Pro Natura cherche à placer 30% du territoire suisse sous cloche. Ce chiffre de 30% n’a rien à voir avec l’initiative. Il s’agit d’un engagement porté par la Suisse à l’échelle mondiale lors de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité à Montréal en 2022. Le texte d’initiative ne mentionne aucun chiffre et les initiants ne formulent aucune exigence quantitative. A la quantité de surfaces protégées, nous privilégions d’ailleurs la qualité.
On rappellera que l’Union suisse des paysans, représentée par Francis Egger, n’en est pas à sa première manipulation de l’opinion publique puisqu’elle a dernièrement commandé une «étude» – sans comité indépendant de relecture et unanimement condamnée par la communauté scientifique – dressant un portrait idyllique de l’état de la biodiversité en Suisse. Pour un agriculteur, c’est assez choquant. Qui est en effet mieux placé pour constater que les prairies fleuries, nécessaires à la pollinisation, ont quasiment disparu du Plateau?
En réalité, la biodiversité suisse est en déclin, ce qui menace directement notre production alimentaire. L’agriculture repose sur la biodiversité qui lui assure des rendements plus stables et lui permet de mieux résister aux changements climatiques. Sans pollinisation par exemple, les fruits deviendraient des denrées rares et nous n’aurions tout simplement plus de vin. Pour garantir les bases de la production agricole aux générations futures, je voterai oui le 22 septembre.
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