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Hervé Burgy, Attalens
25 juillet 2024 à 00:00
La Liberté (19.7) nous a informés de la condamnation par le Tribunal fédéral des membres de l’ex-conseil de fondation de l’institution de prévoyance de l’ACSMS (Association des communes de la Sarine pour les services médico-sociaux) à payer solidairement la somme de 20 millions plus les intérêts. D’après les juges, ils ont gravement manqué à leur devoir de diligence. Après cette sentence, il est pertinent d’établir un parallèle avec la débâcle de Credit Suisse.
Qui se souvient qu’à son apogée, le cours de l’action de cette banque tutoyait les 100 francs, alors qu’à sa reprise par UBS, la transaction l’a valorisée à 76 centimes? De plus, des obligations convertibles conditionnelles, d’une valeur de 17 milliards, ont été réduites à zéro par les autorités fédérales. La Fondation Ethos estime ainsi que la perte pour les caisses de pension suisses se chiffre en milliards!
La banqueroute de CS n’a pas eu que des conséquences financières pour les investisseurs et l’économie suisse. Le personnel des deux banques en fera également les frais dans la mesure où 3000 postes seront supprimés en Suisse. Nul doute qu’à l’international, la place financière suisse, pour le moins, pâtira aussi de ce crash bancaire. L’incompétence n’étant pas punissable, il y aura lieu de démontrer qu’il y a eu infraction volontaire ou négligence grave pour que les actions intentées en justice aient des chances de succès.
La commission d’enquête parlementaire qui rendra son rapport d’ici à la fin de l’année devrait nous éclairer sur les responsabilités tant des instances dirigeantes de CS, de la Finma (gendarme de la finance), de la Banque nationale suisse que du Conseil fédéral.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
