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Courrier des lecteurs

Tous les maux ne sont pas nuisibles, certains mots le sont


Christine Reber, Bourguillon

Christine Reber, Bourguillon

3 octobre 2024 à 15:26, mis à jour à 16:24

Temps de lecture : 1 min

«Tous les maux de la société se retrouvent sur les bancs d’école. Troubles du spectre autistique, du comportement, de l’attention, hyperactivité…» Je souhaite réagir à cette affirmation, parue dans l’article de La Liberté du 17 août qui avait pour titre «L’école inclusive mais autrement». A quel moment un enfant autiste a-t-il choisi de l’être? A quel moment un élève avec TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) a-t-il décidé de faire dysfonctionner la régulation de la dopamine et de la noradrénaline de son cerveau?

Une condition génétique, congénitale, une maladie héréditaire, un trouble neurodéveloppemental ou un autre diagnostic et/ou dépistage identifié dans l’environnement familial sont des conditions de vie humaine et non pas un mal a priori. Les différences comme fondement d’une société? C’est possible, même à l’école! Les différences sont un défi à accueillir et accompagner surtout pour ceux qui les représentent et les portent durant leur vie. De les associer à des maux plutôt qu’à la richesse qu’elles représentent me touche en tant que parent et enseignante. Etonnant registre pour un article sur l’inclusion…

En latin on a dit, il y a bien longtemps, que «tous les maux ne sont pas nuisibles» et j’ose espérer que ces maux… oups… que ces mots feront réfléchir les auteurs et autrices de ces paroles déplacées.


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