Clivia Waldvogel, Fribourg
26 septembre 2024 à 00:00, mis à jour le 2 octobre 2024 à 16:55
Depuis 2019, tous les ménages suisses doivent payer la redevance Serafe, peu importe qu’ils possèdent ou non une télévision ou une radio. L’injustice? Même ceux qui n’utilisent leur smartphone ou ordinateur que pour travailler ou accéder à des services de streaming privés comme Netflix sont obligés de contribuer. Cela paraît excessif, d’autant plus que bon nombre de personnes ne consomment pas les programmes radio ou TV de la SSR.
La votation de 2015, qui a conduit à ce système, visait à rendre la redevance plus équitable en la rendant universelle. Cependant, forcer tout le monde à payer simplement parce qu’on possède des appareils connectés semble injuste. Pourquoi devrions-nous financer des services publics que nous n’utilisons pas, alors que nous payons déjà pour d’autres services privés? Cela soulève une question cruciale de liberté de choix.
Il serait techniquement faisable de trouver une solution plus juste. Par exemple, un QR code ou un identifiant pourrait être attribué aux personnes ayant payé la redevance, leur donnant ainsi accès aux services de la SSR. Cela permettrait de lier l’accès à un usage réel, sans imposer cette taxe à ceux qui n’en ont pas besoin ou envie.
En tant que pays démocratique, la Suisse doit reconsidérer les implications d’une redevance universelle qui ne respecte pas le choix individuel. La technologie nous permet aujourd’hui de proposer des alternatives plus souples et plus justes. Le débat, loin d’être clos, doit être rouvert pour proposer une solution adaptée aux réalités modernes.