François Jeanprêtre, membre Groupe 60+ du SSP, Estavayer-le-lac
28 octobre 2024 à 13:36
C’est honteux! Alors que les comptes de l’Etat sont régulièrement excédentaires ces dernières années et que sa fortune avoisine les 800 millions, c’est à nouveau la politique des caisses vides que fait valoir le Conseil d’Etat pour, une fois de plus, pleurer misère et refuser toute indexation des salaires de son personnel (et de celui des milieux subventionnés) pour 2025.
Alors que, redisons-le une fois encore, le pouvoir d’achat se détériore inexorablement, d’année en année, face à une inflation qui, bien que se calmant, est toujours présente, sans compter qu’on en exclut les primes d’assurance-maladie qui, elles, augmenteront, une fois encore, de plus de 6%. Et si les syndicats demandent 5% d’indexation pour 2025, il faut voir que cette augmentation comprend le rattrapage justifié des années passées sans indexation. Parallèlement, il serait parfaitement légitime que les collaborateurs retraités de la fonction publique et des secteurs subventionnés se voient appliquer la même indexation de leur rente.
Alors que la plupart des entreprises privées négocient l’évolution des salaires (augmentations réelles et indexation), il n’y a pas de raisons qui justifieraient une pratique différente pour le secteur public. C’est ce que devrait exiger le nouveau conseil d’administration de la Caisse de pension, qui va tout prochainement être réélu et où il est important que, dans les différents secteurs de l’Etat, on élise des représentants du personnel et du SSP défendant bec et ongles cette position…