Catherine Choffat, membre des Grands-parents pour le climat, Grandcour
10 septembre 2024 à 11:19
Dans quelle mesure le Conseil fédéral me représente-t-il? Nous vivons sous un régime démocratique où la majorité l’emporte. Principe qui, statistiquement, devrait permettre un certain équilibre, les gagnants n’étant pas toujours les mêmes. Je ne me reconnais plus du tout au travers des avis, des positions et décisions prises par le gouvernement. Suis-je la seule à me situer systématiquement de l’autre côté de la barrière?
Aujourd’hui, c’est la remise en cause de la neutralité, les rêves guerriers de ferrailler avec l’Otan et l’explosion du budget militaire. Hier, le retour au vieux refrain des centrales nucléaires. Avant-hier, le refus réitéré d’accepter le jugement de la CEDH au sujet du climat. En cette rentrée d’automne, c’est le Conseil fédéral qui recommande de torpiller l’initiative sur la biodiversité. Et la perspective de satisfaire les automobilistes par de nouvelles autoroutes. La liste serait longue.
Nos autorités ne sont-elles pas coincées au XXe siècle? Ont-elles compris que la donne a fondamentalement changé? On sait les limites des ressources de la planète. La surpopulation oblige au bien vivre ensemble. Ici nous avons déjà dépassé le 1,5° fatidique de réchauffement. Dans tous les domaines, le mot-clé devrait être décroissance et la recherche de profit condamnée pour son immoralité.
Je suis certaine que d’autres éprouvent aussi un étrange sentiment de non-reconnaissance. Le jeu des partis politiques ne suffit plus. Alors je rêve d’un gouvernement alternatif sans lobbies ni conflits d’intérêts qui expérimenterait un programme en toute conscience pour assurer un avenir à notre humanité dans sa globalité. Qui est partant?
Un papa de deux enfants, divorcé, dans La Liberté du 11 septembre: «J’attends qu’ils partent pour pleurer.» Pourtant il y a l’aide sociale. Et, elle devrait être utilisable comme une route ou une subvention. Nous payons des impôts pour les ...
