Voici des lustres, j’écrivais, sous le coup de la déception, après le refus de l’EEE, un «dimanche noir», selon la trouvaille de Jean-Pascal Delamuraz, lui, bien seul, avec son collègue Felber, à soutenir ce projet d’accord a minima: la Suisse ne mérite pas l’Europe, elle en est indigne. Eh bien, nous y revoilà, nous replongeons dans cette indignité, une absence totale de compréhension politique, et cette façon de ne rien vouloir entendre de ce combat pour unir les Européens. Il faut absolument que l’on considère ces Bilatérales III par le petit bout de la lorgnette, comme si rien ne comptait davantage en ce beau pays que la vision de la seule économie. Une telle étroitesse d’esprit est sidérante.