Claudine Sautaux, Granges-Paccot
Aujourd’hui à 00:00
Le 24 novembre approche, les opposants s’affrontent avec vigueur. C’est un fait: nos routes sont totalement surchargées. Normal puisque entre 1960 et 2023, le nombre d’habitants en Suisse est passé de 5,33 millions à 8,85 millions, soit une augmentation de 66,1% en soixante-trois ans. Ceux qui s’opposent à l’adaptation nécessaire de nos infrastructures sont les mêmes qui souhaitent une Suisse à 10 millions d’habitants. Alors il faut être cohérent puisque personne ne remettra en cause le fait que chaque citoyen a le droit de se déplacer librement, qu’il habite en ville ou en campagne.
Actuellement, tant les routes que le rail sont submergés. C’est plutôt le chaos partout. Certes, il faudra sacrifier 3,7 hectares de terres agricoles et pour les agriculteurs concernés, c’est un crève-cœur. Cependant, il faut aussi sacrifier des terres pour créer des pistes cyclables (320 km selon ce qui a été communiqué par le canton de Vaud en 2022) ou pour poser les éoliennes, créer des barrages, poser du photovoltaïque. Il faudra aussi accepter de perdre du terrain naturel pour bétonner et densifier les villes.
Nous devrons aussi disposer d’écoles et d’hôpitaux pour accueillir les habitants. La Suisse doit notamment se doter d’un réseau de transport multimodal adapté. Je suis aussi perplexe en lisant qu’il se trouve des personnes pour faire opposition aux projets d’agrandissement et de modernisation du réseau ferroviaire (LL du 6.11: «Un viaduc sortira de terre en Glâne»). Le 24 novembre, pour moi c’est un oui sans hésiter à ce projet d’élargissement du réseau routier, par ailleurs déjà financé par le fonds Forta.