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Jacques Bourgeois, ancien conseiller, Avry
2 septembre 2024 à 11:35
Oui, nous devons prendre soin de la biodiversité et personne ne le conteste. Mais compléter à cet effet la Constitution fédérale, comme le demandent les auteurs de l’initiative biodiversité, n’est pas nécessaire. Aujourd’hui déjà, l’article 2 de la Constitution exige de prendre des mesures pour conserver les ressources naturelles sur le long terme.
Depuis 2012, la Suisse dispose d’une Stratégie biodiversité. Celle-ci définit autour de dix objectifs stratégiques les priorités de l’engagement par lequel la Confédération veille à préserver la diversité des espèces, les écosystèmes et la diversité génétique. En 2017, le Conseil fédéral a adopté un plan d’action pour concrétiser cette stratégie.
Le texte de l’initiative mentionne notamment le fait de préserver la physionomie des localités et de ménager le patrimoine bâti également en dehors des objets protégés. En d’autres termes, la construction de nouveaux bâtiments ou la transformation et la rénovation de bâtiments existants seraient soumises à encore plus de restrictions. D’innombrables nouvelles conditions, chicanes et longues procédures d’autorisation en résulteraient. Ainsi, la délimitation de grandes zones protégées compliquerait la mise en œuvre de nouveaux projets ou l’extension de projets existants. La sécurité de planification et d’investissement créée par la loi sur l’électricité en vue du développement des énergies renouvelables serait remise en question.
Pour toutes ces raisons, je voterai clairement non à cette initiative superflue sur la biodiversité.
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