Marius Magnin, Sâles
24 août 2024 à 00:00
Le problème des coûts de la santé est toujours d’actualité. J’estime que le régime des primes-maladie est particulièrement injuste pour les personnes à bas revenu, même s’il est évident qu’il faut lutter aussi contre les coûts exagérés de la santé.
Je résume la situation pour l’assurance obligatoire à l’aide de trois exemples explicites, pour démontrer que la classe moyenne inférieure est fortement pénalisée. Exemple A: pour un couple marié à l’AVS (sans fortune) avec un revenu imposable de 40 000 francs et une franchise de 300 fr., la prime actuelle est a minima de deux fois 400 fr. par mois, soit 9600 francs par an. Ce couple paie donc l’équivalent de 16% de son revenu en prime-maladie. Exemple B: un couple marié, sans enfant, avec un revenu imposable de 120 000 fr. et une franchise de 300 fr. y consacrera seulement 8% de son revenu. Exemple C: un couple sans enfant avec un revenu de 160 000 fr. et une franchise à 300 fr. paiera à peine 6% de son revenu. Cherchez l’erreur!
Voici donc la proposition que je souhaite exposer. Les primes-maladie devraient être fixées en fonction du revenu, comme pour les cotisations AVS. Exemple A: revenu de 40 000 fr. à 12% égale 4800 fr. Exemple B: revenu de 120 000 fr. à 10% égale 12000 fr. Exemple C: revenu de 160 000 fr. à 8% égale 12800 fr. La moyenne des primes serait encore de 9860 fr. Il va de soi que les taux des primes seraient adaptés chaque année selon les variations des coûts de la santé.
Ce système serait bien plus social que le régime actuel. Je souhaite que les calculs en question soient confiés à d’autres «experts» que ceux qui ont fait les projections des coûts de l’AVS avec une erreur de 4 milliards.
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