Denis Crausaz, Villars-sur-Glâne
Aujourd’hui à 12:15
Une commission du Conseil national est en train d’élaborer un avant-projet de loi pour lever l’interdiction du cannabis à des fins non médicales (LL du 15.2, «La légalisation du cannabis relancée»). Outre des mesures de prévention dissuasives, celui-ci permet ainsi à toute personne majeure de consommer ce stupéfiant qui nuit à la santé, l’argument principal étant de tenter d’enrayer le marché illégal. Libéraliser et dissuader: n’a-t-on pas un peu trop fumé pour associer ces deux verbes au message contradictoire?
Comment va réagir le jeune adulte à cette injonction paradoxale? Très probablement par un raccourci mental du type: «Bon ben si c’est légal, ça ne doit pas être si mauvais!» L’autorisation de cette drogue risque bien d’inciter à sa consommation et donc d’engendrer une augmentation du nombre de fumeurs, selon le fameux principe de familiarité (ou biais d’exposition).
La décision de libéralisation du cannabis, qui serait sûrement soumise à votation populaire, serait grave car les effets délétères sur le cerveau du THC sont bien documentés scientifiquement: augmentation de l’anxiété, de la dépression, des psychoses… Ce petit texte n’émane pas de l’IA, mais bien de quelqu’un soucieux du bien-être d’une population déjà bien fragile psychiquement.