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Karin Rosat, Châtel-Saint-Denis
13 août 2024 à 13:06
C’est avec satisfaction et soulagement que j’ai lu l’Opinion de l’ancien directeur du CICR dans la page Forum du 3 août. Soulagement parce qu’enfin on nous parle, depuis avril 2024, grâce à la revue Foreign Affaires, des tentatives de négociations entre l’Ukraine et la Russie qui ont échoué à cause de l’intervention de Boris Johnson.
Déjà peu après l’invasion de la Russie en Ukraine, on savait, au printemps 2022, que ces négociations ne plaisaient pas du tout à Boris Johnson et qu’il aurait, selon Jacques Baud (ancien colonel suisse, des services de renseignement suisses, ayant opéré en Ukraine et travaillé pour l’Otan), menacé Zelensky de ne plus envoyer d’armes s’il négociait. Et ce en tout cas par deux fois!
On sait tous que Macron veut une victoire ukrainienne, pas tellement sur la Russie, mais sur Poutine, qu’il n’a cessé de mépriser publiquement durant ses mandats. Oui, ces Occidentaux ont sous-estimé la Russie et l’intelligence de son président. Et ce qu’on ne relève pas assez, c’est la réponse de Poutine à la question hypocrite de Macron, assis à l’autre bout de cette grande table, qui demandait ce qu’il pouvait faire: «Respecter les accords de Minsk», lui avait répondu Poutine, laissant son interlocuteur silencieux… mais un silence très parlant!
Et on sait, depuis les propos d’Angela Merkel, que la signature de la France et de l’Allemagne, qui s’étaient ainsi portées garantes du respect de ces accords de Minsk, n’était que comédie pour laisser du temps à l’Ukraine pour s’armer. Désolant!
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