Robert Ayer, Rossens
10 juin 2024 à 00:00
Il fut un temps où l’on pensait que la démocratie libérale allait s’imposer. Mais elle est aujourd’hui déjà à son crépuscule. Un peu partout s’installent des autocraties, des régimes autoritaires qui ne se soucient guère des droits humains. Face à eux, nos démocraties devraient être beaucoup plus combatives. Elles devraient mener un vrai combat contre la corruption, les inégalités sociales et salariales et abolir les paradis fiscaux. Et lutter contre la violation des droits humains et les abus des dirigeants des grandes banques et entreprises.
Le grand problème aujourd’hui est que le peuple ne croit plus que nos politiciens aient les aptitudes nécessaires pour relever les grands défis qui les attendent. La défiance envers les institutions et gouvernants est de plus en plus une évidence. En conséquence, les citoyens ne s’intéressent que peu aux choses publiques. Parce qu’ils sont convaincus que rien ne va changer. Seule une petite moitié d’entre eux vote sur des sujets qui peuvent avoir un impact sur leur vie. Et guère plus d’un tiers des électeurs ne va élire les gouvernants, persuadés que ces élections se tricotent préalablement dans un petit salon où se réunissent quelques gros bonnets qui estiment que les citoyens ne comprennent rien à la politique.
Dans ce pays, ce qui complique encore la politique, c’est la montée d’un populisme à la sauce UDC qui est une menace dangereuse pour les droits humains. En voulant échapper à la grande rumeur du monde, les pieux gardiens d’un conservatisme débridé et borné oublient que ce sont nos valeurs séculaires qui s’érodent de plus en plus pour le plus grand malheur du pays.
Dans ce pays, l’UDC dicte de plus en plus le chemin à suivre aux moutons du PLR et du Centre. Il exerce sa prédominance idéologique sur ces deux partis qui adoptent pleinement ses thèmes dans le domaine de l’asile, de la migration, des droits humains e...
