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Courrier des lecteurs. Laisser notre agriculture produire


Francis Egger, vice-dir. de l'Union suisse des paysans, Onnens

Francis Egger, vice-dir. de l'Union suisse des paysans, Onnens

12 août 2024 à 13:46

Temps de lecture : 1 min

Pro Natura, en tant que membre du comité d’initiative sur la biodiversité, a communiqué en décembre 2023 qu’elle veut mettre sous protection 30% du territoire de notre pays, avec comme conséquences des restrictions déterminantes notamment pour l’utilisation du bois, pour le développement des énergies renouvelables et des infrastructures ainsi que pour l’activité agricole.

L’agriculture sera certainement le premier secteur devant passer à la caisse pour cette protection, d’autant plus que ces mêmes organisations ne reconnaissent pas l’engagement des agriculteurs, qui ont mis 19% de leurs terres agricoles en surface de promotion de la biodiversité alors que la loi fixe un minimum de 7%, que la moitié des céréales en Suisse est cultivée avec une utilisation très réduite de produits phytosanitaires et que 18% de la surface agricole est cultivée selon les exigences de l’agriculture biologique.

Cette initiative aurait comme conséquence une diminution de notre production indigène et comme corollaire une augmentation de nos importations: davantage de pommes de terre d’Egypte, de pommes de Nouvelle-Zélande, de blé du Canada et de viande d’Uruguay, etc. Pas sûr que la biodiversité y serait globalement gagnante. La biodiversité est importante en particulier pour l’agriculture, elle doit être améliorée par des mesures ciblées et qualitatives, mais non par une mise sous cloche d’une part importante du territoire. Je voterai non à cette initiative extrême qui veut placer la biodiversité au-dessus de tout.


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