Stéphane Bregnard, Marly
1 novembre 2024 à 00:00
M. Burnet (19.10) et Mme Snoriguzzi (24.10) ont mal interprété le texte de mon père, J.-P. Bregnard. Dans sa lettre (15.10), il a critiqué l’organisation de Morat-Fribourg, à juste titre, car il est patent que cette course est devenue un salmigondis pathétique (LL du 24.10, «Morat-Fribourg à bout de souffle»). Il ne visait pas les participants populaires, individuels ou collectifs comme Mme Snoriguzzi.
S’il a écrit «pseudo-athlètes», ce n’est pas pour les dénigrer, mais pour relever l’injustice qu’ont subie des athlètes de plus haut niveau, dont je suis. Ce lecteur et cette lectrice ont-ils pensé à la douleur d’un coureur comme moi, qui pouvait légitimement prétendre à un podium dans sa catégorie et qui a perdu de précieuses minutes à cause de nombreux blocages, détours, acrobaties, torsions de chevilles et crampes provoqués par les perturbations d’un trafic bien trop dense?
Mme Snoriguzzi parle de ses efforts: a-t-elle pensé aux miens pour figurer parmi les meilleurs de ma catégorie? M’a-t-elle vu dépité, à l’arrivée, sachant que je serais loin de mon objectif, en raison uniquement du «parcours du combattant» auquel une organisation aberrante m’a contraint? M. Burnet est très irrespectueux et très injuste envers mon père, en écrivant qu’il a fait preuve dans ses propos d’une «totale absence d’humanisme, voire d’humanité», mots d’une inacceptable outrance. Mme Snoriguzzi aussi puisqu’elle insinue la même chose. C’est affligeant.
De plus, ils se focalisent sur l’aspect populaire ou humanitaire, en négligeant le volet compétition. Comme de nombreux autres compétiteurs, j’ai été victime d’une organisation à revoir en profondeur. Où est leur humanité à notre égard?