Dominique Rey, Villars-sur-Glâne
21 février 2025 à 15:35
Notre société est en crise. Les deux symptômes majeurs sont la destruction de notre environnement et la remise en cause de l’Etat de droit. Quand nos élites se fourvoient, la sortie de l’impasse devient d’autant plus problématique.
L’usage du langage populiste ne semble plus rebuter certains de nos élus. Après le refus de l’élargissement des autoroutes, le président du Centre Gerhard Pfister voulait punir les Romands, Albert Rösti et le président de l’UDC ont exprimé leur soutien à Trump, Karin Keller-Sutter estime que le discours ultralibéral de J. D. Vance est «un discours libéral dans un sens très suisse».
Pour retrouver une petite espérance, nous devrions revenir au b.a.-ba de notre Constitution. Nous avons à choisir entre un discours libertarien qui prône la loi du plus fort à la place de l’Etat de droit, prônant une liberté d’expression maximale égocentrique et notre Constitution associant la liberté à l’égalité et à la fraternité.
Ce n’est pas dans la liberté d’expression maximale d’un Elon Musk, devenu l’incarnation des libertariens, que nous résoudrons la crise, mais en concrétisant les idéaux décrits dans le préambule de notre Constitution: responsabilité envers la création, une liberté qui va de pair avec un vivre ensemble dans le respect d’autrui, une communauté dont la force se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.