Stéphane Gillioz, Givisiez
Aujourd’hui à 14:05
Il aura suffi que Trump, véritable Mozart de la désinvolture, arrive avec ses pectoraux bardés de dollars, ses poches bourrées de missiles et sa gouaille mielleuse pour que, quelques semaines plus tard, la Terre tremble et les peuples s’aplatissent. Finie la morale d’airain, celle dont le droit international devait obligatoirement accoucher au fil des accords internationaux. Finies les rodomontades de l’Union européenne quant à ses valeurs intangibles, universelles et pérennes lesquelles, soit dit en passant, semblent trop souvent confondre liberté et licence, connaissance de soi et nombrilisme, ouverture d’esprit et inclusion aveugle.
Fini tout cela et retour à cet état de nature qui, selon certains grands penseurs politiques modernes, caractérisait la situation des individus avant la création de l’Etat. Un état de nature où tout est permis pour vaincre l’autre et… augmenter à tout prix ses parts de marché. Un état qui est désormais celui des nations entre elles et qui se traduit par la guerre de toutes contre toutes.
Il n’aura donc pas fallu grand-chose pour faire éclater le vernis clinquant de la «civilisation occidentale», au grand dam des thuriféraires d’un progrès nécessairement linéaire, dont certains – on hallucine! – semblent se demander si Poutine et Xi, deux autres (ex-?) «grands méchants», ne pourraient pas venir calmer le jeu et adoucir la législature de Trump II. Je crains hélas que le bal des flagorneurs ne soit désormais ouvert et la farandole des faux-culs lancée. Le spectacle ne fait que commencer.