Pierre Gex, Bulle
15 août 2024 à 00:00
Le courrier des lecteurs de M. François Clément (9.8) m’a fait penser à cette vieille maxime qui dit qu’«il y a plus de droit dans le bon sens que de bon sens dans le droit». Le jugement du Tribunal fédéral sur la faillite d’une caisse de pension en est l’exemple même. On condamne les quidams d’un côté alors que de l’autre les hommes politiques ne sont généralement pas responsables pénalement de leurs décisions.
On peut citer aussi le jugement du Tribunal cantonal condamnant le directeur du Cycle d’orientation de La Tour-de-Trême pour insubordination alors qu’en même temps on nomme une commission d’enquête pour examiner les problèmes de fonctionnement décriés par le directeur dont on veut se débarrasser. Le Tribunal fédéral, encore lui, qui impose à Swisscom et autres de mettre à l’enquête quelques milliers d’antennes 5G alors que celles-ci sont déjà en fonction. Pour que la liberté de la justice reste un pilier d’une démocratie, ne faut-il pas que le bon sens transparaisse dans ses jugements?
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