Delphine Hospenthal, coprés. Ass. frib. des professeurs de l'enseignement secondaire supérieur
11 novembre 2024 à 17:08
Les concerts de Noël approchent et les chœurs du canton répètent leurs Kaelin, Ducret et Monney: la nuit sera brillante. Il ne faut pas chercher ces harmonies dans la partition servie ces jours-ci aux enseignants et employés d’Etat fribourgeois.
Premier bémol en septembre: la parution d’une étude de la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC), qui relève un nombre écrasant d’heures supplémentaires des enseignants. Vous entendez un couac? Vous n’avez pas l’oreille musicale. Et n’allez pas chercher de responsabilité du côté politique. C’est en pianissimo qu’on se rappelle que la nouvelle directrice de la Formation a assuré en 2022 que ces résultats seraient pris au sérieux, «même si cela implique une augmentation des effectifs des enseignants».
Deuxième bémol à la clé début octobre: pour des raisons d’économie, la compensation du renchérissement est rayée de la portée pour le personnel d’Etat en 2025. La perte de pouvoir d’achat continue de monter dans les aigus. Un programme d’économie est annoncé pour le printemps. Crescendo grinçant. Qu’on s’entende bien: personne n’est devenu sourd pour l’instant – grâce aux choristes! En même temps, il serait approprié qu’en matière de formation et de service public, les comptes ne soient pas équilibrés aux dépens du personnel, mais par tous ceux qui profitent des prestations de l’Etat.
Les baisses d’impôts réalisées il y a quelques années se révèlent une erreur: les compositeurs de l’époque ne semblent pas non plus vouloir assumer la responsabilité de la partition. Pourtant, n’est-il pas toujours possible de trouver un bon accord?