Jean-Marie Pellaux, Fribourg
12 juin 2024 à 00:00
Le 27 janvier dernier, pendant l’émission Forum de la RTS, Pierre-André Page a dit, en parlant de l’UNRWA, que «ce n’est pas à la Suisse de soutenir des organisations terroristes». Une déclaration outrancière et mensongère qui fait écho aux propos du ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich: «Le monde sait désormais que l’UNRWA est un élément central de la machine de guerre des terroristes nazis du Hamas.»
Dans le groupe d’amitié Suisse-Israël au parlement, ils sont 37 aux côtés du Fribourgeois, dont 22 UDC, à soutenir la politique israélienne de manière inconditionnelle. Information surprenante quand on sait que de jeunes UDC ont récemment fricoté avec des néonazis…
En effet, dans le monde occidental, une grande partie de la droite nationaliste et de l’extrême droite, hostile aux musulmans, soutient Israël depuis quelques années. Tout en niant l’Holocauste pour certains. Et le gouvernement Netanyahou s’en félicite. Le journaliste Alain Gresh le dit dans son dernier livre: «Désormais, Israël adoube tous les mouvements, même antisémites, à condition qu’ils le soutiennent inconditionnellement.» Le quotidien Haaretz titrait dernièrement à ce sujet: «Rendre casher les antisémites».
En bref, en échange d’un appui à la colonisation, Israël donne un sceau d’approbation à des mouvements qui ont manifesté, voire manifestent de l’hostilité envers les Juifs. Par son opportunisme et son cynisme, le Gouvernement israélien met sérieusement à mal la lutte contre l’antisémitisme.