Alexandre Berset, député Les Verts, Lentigny
2 septembre 2024 à 11:40
L’initiative biodiversité vise à mieux protéger le vivant. Pour certains opposants, le texte aurait pour effet de confisquer 30% de la surface du territoire. C’est faux. L’initiative ne fixe pas un tel chiffre. Elle demande simplement les surfaces et les moyens financiers nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité. Par ailleurs, le verbe «confisquer» est particulièrement révélateur d’une vision utilitariste court-termiste.
En Suisse, un tiers des espèces animales et végétales sont menacées ou ont déjà disparu. Une hécatombe. Pourtant, le Conseil fédéral juge que l’initiative biodiversité va trop loin. Le gouvernement rappelait notamment que des arbitrages entre biodiversité et infrastructures sont nécessaires. Soit, mais encore faut-il se mettre d’accord sur le poids des différents intérêts en jeu. Sur la balance, je dépose par exemple le réseau routier. De l’autre côté, je place la sauvegarde de la vie sur Terre. Les routes ne font pas le poids. Quand bien même j’ajouterais aux côtés des routes, la production de nourriture ou d’énergie, ou encore le réseau de télécommunication, le résultat reste le même. Sans vie sur Terre, toutes nos activités et besoins n’ont aucune raison d’être.
La sauvegarde de la biodiversité n’est pas un enjeu parmi d’autres, mais bien la condition nécessaire à l’existence de tout le reste. Pour préserver nos paysages et notre patrimoine naturel, pour assurer la pollinisation de nos aliments et sécuriser la production alimentaire indigène, ainsi que pour permettre aux générations futures de vivre, je voterai oui à l’initiative biodiversité.
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