Marius Magnin, Sâles
17 février 2025 à 14:52
J’ai déjà eu l’occasion dans ces colonnes de donner ma vision sur les primes-maladie, un sujet compliqué aux yeux d’une partie des lecteurs. Permettez-moi de prendre trois exemples (avec les tarifs 2024) dans la même région et chez le même assureur.
Exemple A: un couple marié (sans fortune) à l’AVS avec un revenu de 40 000 francs et une franchise de 300 fr. Leur prime annuelle pour deux personnes est de 9600 fr. (tarifs 2025 = 10 600 fr.), moins le subside maximum de 3200 fr., d’où une prime réelle pour un an de 6400 fr. pour le couple. Ce montant représente 16% de leur revenu (tarifs 2025 = 18%). Exemple B: un couple marié sans enfant avec un revenu fiscal de 120 000 fr. ne paiera que 8%, soit 9600 fr. Idem (exemple C) pour le couple sans enfant avec un revenu de 160 000 fr.: pour lui, la somme de 9600 fr. représente 6% de son revenu.
La situation actuelle fait que dans les trois cas, chaque couple paie le même montant (9600 fr., non compris les éventuels subsides). L’injustice sociale est criante dans ce système. A noter que les revenus supérieurs peuvent se permettre de payer une assurance privée. D’où ma proposition qui consiste à fixer le montant des primes selon le revenu fiscal: le taux serait alors égal à 12% pour l’exemple A, 10% pour B et 8% pour C.
Selon le même principe pour les enfants, les parents paieraient un tarif réduit adapté, selon leur âge et les études. Ce système est assez simple, contrairement à ce que certains «nantis» essaient de nous faire avaler. Il serait très utile d’étudier une assurance cantonale simplifiée et moins coûteuse. J’ajoute qu’il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre.