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Courrier des lecteurs

Etudiants à la mémoire courte


Jacques Droux, Hildisrieden (LU)

Jacques Droux, Hildisrieden (LU)

5 juin 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Dans une société démocratique, chacun peut exprimer son opinion, à condition de ne pas dépasser le cadre fixé par le droit. L’occupation de locaux universitaires à des fins de propagande propalestinienne et l’ultimatum adressé au rectorat sur un ton menaçant n’expriment pas une opinion, mais ils constituent des actes illicites et répréhensibles.

Les paroles d’une étudiante en médecine, membre de la Coordination étudiante pour la Palestine, sont un exemple frappant de contrainte: l’occupation «se terminera une fois que le rectorat aura cédé à nos revendications». Pour ces agitateurs de tous bords, le dialogue signifie leur donner raison et leur accorder tout ce qu’ils réclament. En lançant, sans nuance, des anathèmes sur l’Etat d’Israël («Israël assassine les enfants de Palestine» et commet un «génocide»), ils nourrissent la haine contre la communauté juive.

En exigeant le boycottage des institutions israéliennes et le retrait de la plaque commémorative placée à l’Université Miséricorde en l’honneur de Chaim Weizmann, docteur de l’Université de Fribourg et premier président de l’Etat d’Israël, ont-ils conscience que les livres des auteurs juifs ont été brûlés quand en 1933 Hitler devint chancelier du Reich allemand et que son régime poussa secrètement les étudiants nationaux-socialistes à agir dans ce sens? L’oubli de cette période sombre de l’Histoire par des étudiants et des enseignants d’une université est une honte.


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