Rosemarie Balimann, Cheyres
Aujourd’hui à 11:36
La Liberté du 11 octobre nous informe qu’il y a «une hausse des cas d’interruption de grossesse». Bien sûr les chiffres sont globaux, ils comprennent les interruptions thérapeutiques et les autres. Ce qui m’interpelle, ce ne sont pas les jeunettes (très peu), mais les femmes de 20-40 ans qui ont le plus recouru aux IVG. Alors quoi? Elles en ont marre de prendre la pilule? Elles ne savent plus compter les jours? C’est encore une histoire de femmes! Et les hommes dans tout ça, se sentent-ils concernés?
J’ai une amie missionnaire, infirmière au Congo. Elle a un programme de planning avec une injection tous les trois mois. Seulement, voilà, les maris doivent signer l’autorisation. Ils refusent. Ils craignent de devenir impotents!
Chez nous, je me rappelle les années 1960 où l’on parlait de la solution des délais, entre autres. Mon groupe de femmes de l’époque s’était informé chez un gynécologue pour connaître le nombre d’IVG à Fribourg. Il n’y en avait pas, car toutes allaient à Lausanne, Neuchâtel ou Genève. A la même époque, les infirmières du CHUV s’étaient révoltées d’avoir autant de femmes demandant une IVG. En plus elles avaient encore celles du Valais et de Fribourg.
Les IVG ont fort heureusement beaucoup diminué par rapport aux années 1960. Comme mère et grand-mère, je m’étonne que ça pose encore un problème. Sommes-nous aux USA? Honte aux Américains de si mal gérer ce problème.