Tobie Quartenoud, Fribourg
Aujourd’hui à 11:20
Ce lundi 3 mars, le Conseil national, en suivant le Conseil des Etats, a décidé du sort de 600 000 femmes, nées entre 1961 et 1969 (lire l’édition de La Liberté du 4 mars, «La 13e rente AVS prend forme»). Il est effrayant de constater avec quelle ferveur certains s’acharnent à faire des économies quitte à piétiner l’égalité. La 13e rente AVS de 600 000 femmes va être amputée des compensations qui leur avaient été accordées dans le cadre de l’augmentation de l’âge de la retraite. Ces compensations leur avaient été accordées pour atténuer les conséquences négatives de l’augmentation de l’âge de la retraite pour cette génération transitoire – elles ne seront pas prises en compte pour la 13e rente AVS.
Alors que des milliards sont injectés dans le Département de la défense qui enchaîne les faux pas (citons par exemple l’achat, pour 250 millions de francs, de six drones inutilisables dans le climat suisse). Cette mesure permet de réduire la rente de 600 000 femmes. En s’attaquant à elles, 20 millions de francs par an, dont quatre millions pour la Confédération, pourraient être économisés – une économie minime qui provoque une immense injustice. Ce montant aurait dû être versé à des femmes qui auraient pu l’investir dans notre économie.
Cette avarice permettra-t-elle peut-être de financer de nouveaux achats de chars, au cas où le conseiller national Pierre-Alain Fridez se serait trompé en écrivant dans le titre de son livre: Pourquoi les chars russes n’envahiront pas la Suisse: la bataille du Rhin n’aura pas lieu? Encore une injustice arbitraire et inadmissible. Quelle «pingrerie»! pour reprendre les mots de la conseillère nationale Léonore Porchet.
En ce 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, la lutte est toujours d’actualité. Dans la rue, au parlement, mais aussi dans la sphère privée. Dans l’intimité des foyers, les violences conjugales sont toujours présentes et souven...
