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Courrier des lecteurs

Courrier des lecteurs. Ecoutons d’abord les paysans


Paul Perroud, ancien agriculteur, Bulle

Paul Perroud, ancien agriculteur, Bulle

16 septembre 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

La campagne au sujet de l’initiative sur la biodiversité bat son plein. Alors commençons par le début, c’est-à-dire arrêtons de construire en raison de l’arrivée d’étrangers, supprimons ces grosses machines qui démolissent nos belles constructions et propriétés; revenons à l’époque de la pierre; faisons comme en 1939-1945 en labourant nos pelouses pour cultiver nos légumes que nous consommerons nous-mêmes; et surtout n’employons aucun pesticide.

Soyons responsables du travail que nous devrons faire régulièrement, c’est-à-dire utiliser les outils manuels. De ce fait, nous comprendrons mieux ce que veut dire la biodiversité. Pas comme là où j’habite: sur dix propriétés, trois ont utilisé des désherbants, car j’ai pu constater que d’un jour à l’autre les mauvaises herbes avaient séché, alors que j’habite à deux pas de la Trême. Est-ce normal? Et la pire des choses, c’est qu’à l’époque on devait tout faire manuellement, comme l’arrachage des mauvaises herbes.

Même Philippe Roch, l’ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement, disait que l’agriculture suisse en fait assez. Il serait donc temps que les initiants écoutent ce que les premiers intéressés, les paysans, ont à dire, celles et ceux qui vivent avec la nature, au lieu de supputer à leur place. Les bases légales sont déjà en place pour promouvoir la biodiversité. Préservons la production indigène. L’initiative est dangereuse et c’est pourquoi je la rejette.