Gérard Bourquenoud, Fribourg
30 décembre 2024 à 11:37
Selon le rapport sur la statistique fiscale 2022 de l’Etat de Fribourg, il y a 6128 millionnaires dans notre canton, qui vivent entre autres sur les intérêts de leur fortune. Celle-ci ne pourra être emportée dans leur tombe, mais tombera probablement en grande partie dans la caisse de l’Etat. Si à l’exemple d’un tennisman bâlois qui, chaque année, fait don de quelques centaines de milliers de francs à des initiatives sportives en Suisse et à des enfants d’Afrique pour leur permettre de pratiquer leur sport favori, ne serait-il pas de bon aloi que ces «riches» de notre canton manifestent, eux aussi, leur générosité en faveur de nos institutions sociales?
Ce que l’on constate au quotidien, c’est que celui ou celle qui gagne le moins et n’a pas de fortune n’hésite pas à donner un billet de 20 ou de 50 francs à une œuvre de bienfaisance. Un mécène français a versé un million d’euros à une paroisse pour la reconstruction de son église détruite par un incendie. Une entreprise, également française, a fait un don de 300 000 euros pour les orphelins de la guerre d’Ukraine accueillis en France. Voilà de l’argent utilisé à bon escient et qui réconforte des milliers d’êtres humains.
La responsable d’une paroisse m’a précisé «qu’entre le ciel et l’enfer, il y a le purgatoire pour ceux qui n’ont rien à se mettre sous la dent». C’est pourquoi un geste des gens dont le portefeuille déborde au quotidien serait le bienvenu pour sortir de l’enlisement bon nombre de familles dans le besoin.
Ayant grandi en Basse-Ville, je me rappelle des grappes de marrons qu’on faisait descendre en lançant nos cannes de hockey: des souvenirs inoubliables qui me reviennent avec l’actualité du marronnier de la place Petit-Saint-Jean. La requalification est...
