Lionel Dafflon, Autigny
12 novembre 2024 à 15:11
Je tiens à réagir à l’article du 29 octobre, intitulé «Le lait ne fait plus rêver», et à témoigner qu’en tant que jeune agriculteur et producteur de lait, je partage l’inquiétude exprimée dans l’article concernant le désintérêt croissant pour la production laitière. Bien que le rapport agricole de l’Etat de Fribourg souligne la nécessité d’améliorer les conditions-cadres, il est essentiel d’aborder également les obstacles que nous rencontrons dans nos projets d’investissements.
Il existe des aides prometteuses pour améliorer les structures agricoles, telles que les crédits d’investissement sans intérêt et les contributions à fonds perdu. Malheureusement, les lenteurs administratives rendent l’obtention de crédits de construction et d’aides financières extrêmement difficile et ralentissent considérablement nos projets. L’accès à ces financements est crucial pour développer nos exploitations et faire face aux défis actuels du secteur laitier, notamment les coûts d’investissement élevés et les exigences environnementales.
Dans un contexte où l’innovation et la réactivité sont essentielles, ces obstacles peuvent décourager ceux d’entre nous qui souhaitent moderniser nos pratiques et assurer la pérennité de nos exploitations. Alors que l’article évoque la nécessité de se préoccuper du bien-être des producteurs, il est temps pour le canton d’encourager les jeunes à investir dans ce secteur vital, afin de garantir un avenir durable à notre production laitière.