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Eric Dardenne, Pont-la-Ville
20 août 2024 à 12:21
A la lecture de votre article du 13 juillet «Pas de fraude à Pont-en-Ogoz», j’ai pris connaissance de la fin d’une saga communale et judiciaire. Présentée sous la métaphore d’un carnaval, elle aura requis l’intervention de pratiquement l’ensemble des forces judiciaires et été confiée, in fine, à un ancien juge cantonal pour une enquête candidement nommée «préliminaire».
Après un coaching pédagogique imposé au Conseil communal par le préfet de l’époque, Patrice Borcard, sans résultat notable, suivi de péripéties de tout genre entre conseillers communaux, elle aura débouché sur une bataille de confettis avec des soupçons d’irrégularités, voire de fraude à la vénézuélienne. Ouf, tel n’a pas été le cas! Nous voilà soulagés. Le juge Hubert Bugnon a écarté une violation du droit fondamental qu’est celui de pouvoir glisser son vote dans l’urne en toute confiance. Deux des protagonistes ont été blanchis. Ils ont accompli leur devoir civique en dénonçant de potentielles irrégularités. Les fautifs ont, eux, soit fui à l’étranger (fake news), soit ne sont plus en fonction (real news).
Dans vingt ans, quand l’accès du public à une enquête menée sous le sceau de la confidentialité sera autorisé, je pourrai prendre connaissance des détails, au mieux en tant que pensionnaire d’un EMS, au pire auprès de saint Pierre. Il apparaîtrait que le comportement des acteurs ne requiert pas l’ouverture d’une enquête administrative, a fortiori disciplinaire.
La messe d’un carnaval kafkaïen est dite. Justice est rendue… sur le plan terrestre à tout le moins. Elle a eu son coût. A vue de nez, entre 50 et 100 billets violets… à la charge des spectateurs que nous avons été.
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