Jean-Pierre Barras, Soleure
3 décembre 2024 à 12:14
Alors que Nestlé Broc emploie de moins en moins de personnes et peine depuis des années à innover face à la concurrence, un projet apparemment indépendant de l’association Gruyère-Chocolat cherche à attirer à terme 100% de visiteurs en plus sur le site de la Maison Cailler pour leur offrir un festival publicitaire et quelques dégustations payantes.
Dans l’article du 27 novembre, «Guerre des chiffres au parc du chocolat», le porte-parole de l’association avance des vœux pieux, des projets d’études, des rares chiffres que je trouve douteux: + 50% de visiteurs venant en train, quand auparavant très peu faisaient usage de ce mode de transport, c’est faussement apaisant. Il est prévu aussi de décharger du trafic le nord du village, ce qui surexposera le centre et le sud. Cela ne consolera personne, surtout quand les bouchons obstrueront la rue de Montsalvens, l’unique accès rapide à la vallée de la Jogne.
La plaine alluviale, que certains voulaient transformer autrefois en terrain de golf, a retrouvé une belle allure et a bénéficié de travaux récents enthousiasmants. La Gruyère, spécialement la région de Bulle, est un exemple de développement chaotique qui a défiguré la région. En tant que Brocois exilé, mais toujours amoureux de mon pays, j’incite les autorités mais aussi la population à exiger que soient soignés les détails avant de donner aux promoteurs un blanc-seing.
Combien de sites de tourisme de masse sont déjà en train de revenir en arrière? Les Brocois et les Gruériens ont le droit d’aller de l’avant, mais pas dans la démesure. L’état actuel du projet fait cruellement penser à un autre projet qui entre-temps a largement «pris l’eau»!
Loin de moi l’idée de nier les défis auxquels nous sommes confrontés avec le réchauffement climatique. Loin de moi l’idée de contester les suites qui peuvent découler de l’utilisation excessive de produits ou de pratiques dans l’industrie, l’artisanat ...
