Juan Jimeno, Estavayer-le-Lac
21 février 2025 à 15:32
Par un discours aux accents propres à un ennemi plutôt qu’à un allié, le vice-président des Etats-Unis est venu récemment insulter les représentants des démocraties européennes réunis pour débattre de leur sécurité. Avec un cynisme inouï, ce donneur de leçons a prétendu que nos démocraties étaient dévoyées.
Or, ce monsieur représente un gouvernement dont le chef, qui a été poursuivi devant les tribunaux, s’est rendu coupable à mon avis d’incitation à un coup d’Etat; qui par le chantage économique ou militaire veut agrandir son territoire au détriment de peuples voisins; qui n’hésitera pas, dit-il, avec la complicité d’une personne visée par un mandat d’arrêt pour crime de guerre, à déporter deux millions d’êtres humains pour voler leur terre et la transformer en Disneyland; qui veut conclure avec un autre dirigeant accusé de crime de guerre un accord synonyme de destruction programmée des démocraties européennes!
Et c’est sans doute pour cela que cet émissaire américain a rendu une visite officielle de soutien à un parti allemand que je considère comme néonazi. Je ne sais pas d’où notre présidente de la Confédération a pu tirer que le discours de l’Américain est un discours libéral comme ceux que l’on peut entendre en Suisse. Les discours proférés à Munich en 1938 étaient-ils, eux aussi, des discours libéraux?