Patrice Haldemann, Estavayer-le-Lac
Aujourd’hui à 14:55
Au Conseil général d’Estavayer, nombreux étaient les élus à connaître les dysfonctionnements du Conseil communal, mais la loi du silence régnait en maîtresse. Lors de la dernière assemblée de ce Conseil, Mme Sarah Devaud, chargée de l’enquête, a dévoilé au début décembre 2024 les conclusions de son rapport. Alors que l’on aurait pu s’attendre à une avalanche de questions, le silence fut de mise. Pas une seule voix ne s’est élevée pour demander des explications.
Dans son édition du 4 février, La Liberté a relayé les réactions des chefs de groupe à la publication du rapport détaillé de Mme Devaud. Si certains déclarent avoir conscience de l’ampleur de la situation, d’autres restent encore loin d’en percevoir toute la gravité. Leurs réactions sont déconcertantes. Ne jetons pas d’huile sur le feu, affirment en substance certains, ce qui revient à dire: «Etouffons l’affaire!» Un autre suggère de faire «des propositions». Mais alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour agir alors que tout le monde savait? Un chef de groupe, visiblement peu ébranlé, estime que le rapport «ne change rien sur le fond». Comprenez: «Mieux vaut ne pas trop en savoir.»
Un autre invoque la «complexité croissante de la gestion communale», comme si cette complexité pouvait justifier des pratiques managériales inadmissibles. Enfin, plusieurs préfèrent garder un silence assourdissant. Une belle démonstration du courage politique, à un an des élections! Et les souffrances du personnel administratif, dans tout cela? Reléguées au second plan, elles semblent n’être qu’un détail face à la volonté de se dérober à ses responsabilités, à savoir agir!
Au soir de la votation fédérale du 9 février dernier, quelle ne fut pas ma surprise de voir les (Jeunes) Verts applaudir pour se féliciter du faible nombre de oui à leur initiative pour une économie responsable! Je suis loin d’être un expert en po...
